dimanche 10 août 2008

Retraité cherche reconnaissance

L'Office national des Aéroports a omis de l'inscrire sur les listes de la CNSS

Retraité cherche reconnaissance

Omar Hajouane est un citoyen ordinaire. Comme tout honnête homme, il s'est dévoué à son travail jusqu'à ses soixante ans, âge de la retraite pour tout travailleur.

M. Hajouane a servi à l'Office national des aéroports de novembre 1986 à février 1998, date de son départ à la retraite, tout à fait ordinaire puisqu'il a atteint l'âge limite réglementaire. Ce qui n'est pas ordinaire, par contre, c'est que cet homme ait été privé de ses allocations de retraite. Il n'a rien perçu ces dix dernières années, l'Office ayant omis de le déclarer à la CNSS. Près de 1200 de ses collègues avaient bénéficié de leurs allocations de retraites, en retard suite aux mêmes complications dues à l'ONDA.

Pire, on joue au chat et à la souris avec lui. A soixante-dix ans, cet homme traîne toujours devant les tribunaux réclamant son dû, obtenant des décisions de justice en sa faveur, mais qui n'ont pu reçevoir un début d'application. Le jugement définitif a été prononcé le 20 juillet 1999 et notifié aux parties en conflit. Qu'est-ce qui empêche son application ? L'Office demande à M. Hajouane de déterminer lui-même le montant qu'il estime nécessaire pour compenser les dommages et se fixer par ailleurs une pension de retraite. Impasse, puisque la loi ne l'habilite pas à le faire. Le dépôt de la déclaration des salaires est strictement réservé à l'Office, qui devrait d'abord verser les droits dus à la CNSS avant que M. Hajouane n'y accède.

Pour l'aider à exécuter la décision du tribunal de première instance de Casablanca, l'huissier de justice Abdelouahed Arouya s'est déplacé à l'aéroport de Nouaceur, pour notifier la décision de justice au directeur général, ou à la personne chargée de la gestion des ressources humaines, à la décision de justice et chercher les causes de l'omission d'inscription de M. Hajouane à la CNSS, et s'il a été déclaré, se faire fournir une copie de la déclaration comprenant le montant de son allocation. Mutisme total. L'huissier affirme dans son procès-verbal que dès que le sujet a été abordé, le responsable qui l'a reçu l'a sommé de s'adresser au service juridique et contacter son supérieur hiérarchique. Celui-ci étant absent, c'est à son adjoint que s'est adressé l'huissier.
Vaine tentative, l'adjoint s'est abstenu de toute déclaration. Le même huissier avait visité l'ONDA en 1999 à cette fin, en vain. Un autre responsable leur avait exigé un délai d'une semaine, avant d’afficher sa réticence. L'entêtement de l'ONDA prendra-t-il fin un jour?

Iliasse El Mesnaoui - Libération du 7 août 2008

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